L'histoire de l'eau à un petit garçon | Maison de l'Arbre et de la Nature Chamberet

L’histoire de l’Eau à un petit garçon

Il y a très longtemps, l’Eau habitait sous la Terre.

Sous la Terre, il faisait sombre.

Il faisait froid. Il faisait triste.

L’Eau s’ennuyait.

Et alors, de colère, elle décida de sortir de sa maison,

sortir de la Terre.

Pourtant l’Eau n’était pas méchante et elle s’est extraite de la Terre doucement, délicatement, par ce petit filet que tu appelles « source » et que tes très vieux ancêtres nommaient « surgeon ».


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Tes lointains ancêtres étaient très étonnés de me voir sortir ainsi, ruisselante et chantante, de l’inconnu. Je les ai tellement surpris qu’ils m’ont aimé au-delà de l’humain : j’étais devenue leur Grande Mère, leur déesse. Et ils n’avaient pas tord puisque (mais ils ne savaient pas encore) leur corps est composé en très grande majorité de moi-même !

Je surgissais par-ci, par-là, au hasard selon les Humains, mais j’étais la seule à savoir où je sortirai. J’étais devenue la Source Miraculeuse ; à certains endroit le Surgeon de Dieu. Les anciens allaient « in sugeo die » à La Gorse apporter leurs bébés pour qu’ils soient en bonne santé leur vie durant.

D’autres allaient à Saint-Dulcet diriger leurs vaches, leurs cochons, leurs moutons, afin qu’ils n’attrapent pas « la maladie » et qu’ils fassent beaucoup de petits. D’autres encore au Mont-Ceix ou à la Malatie pour espérer y soigner tous leurs maux.


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Dans les campagnes, les paysans barraient mon ruisseau pour en faire des pêcheries. C’était leur garde-manger, leur réserve de poissons et l’été quand le soleil tapait dur sur les épaules, ils me confiaient leurs bouteilles de cidre à rafraichir.

Mais même si l’on me freine un peu, on ne m’arrête jamais. Je deviens vite un ruisseau où vivent truites et écrevisses et où tous les enfants peuvent venir s’éclabousser, puis une rivière, puis un fleuve sur lequel on pêche en barque le sandre, l’ablette et la brème. Parfois l’Homme construit d’énormes murs en béton pour me retenir un peu plus, ce qui décuple ma puissance et me permet de leur fournir leur précieuse électricité.

Mais le but de ma grande course c’est la mer, l’océan. C’est là que je suis heureuse. Imagine que je recouvre plus de 70% de la Terre et que ma profondeur peut atteindre près de 11 km d ans l’Océan Pacifique, près des Iles Mariannes ! Je suis le plus grand habitat naturel du monde. C’est là que je fais vivre les immenses baleines bleues et les cachalots, les pieuvres, les dauphins, les morses et même les ours polaires, les méduses, les crabes et les huitres. Et d’autres animaux incroyables comme les hippocampes, les coraux et … les bactéries thermophiles et le phytoplancton invisibles à l’œil nu !


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Et l’été, n’es-tu pas heureux quand tu viens courir sur la plage et te jeter dans mas vagues chaudes en riant aux éclats ?

Mais je peux être aussi très froide quand je suis glace aux pôles de la Terre et pour te faire faire des glissades. L’hiver quand je tombe sous forme de neige tu peux faire des bonhommes, des boules de neige et t’amuser sur la luge et les skis.

Tu vois, je suis liquide, je suis solide mais je suis aussi du gaz lorsque je m’évapore des océans vers le ciel pour former les nuages. Alors les nuages reviendront vers la terre et m’y déverseront sous forme de pluie pour que je te mouille. Puis je ruissellerai sur le sol et m’y infiltrerai pour constituer à nouveau ma nappe souterraine.

Et quand je m’y ennuierai, je ressortirai par la source et recommencerai tout mon grand voyage.

Tu vois, j’apporte beaucoup aux humains, j’apporte tant qu’ils ne peuvent pas vivre sans moi, ni eux, ni les animaux, ni les plantes. Sans moi, tout meurt. Et pourtant les humains m’en font des misères ! Ils salissent l’eau de mes sources et de mes ruisseaux, ils encombrent mes océans de leurs détritus qui font mourir les tortues, ils pêchent beaucoup trop de poissons dans mes mers, ils réchauffent tellement l’air avec la fumée de leurs usines que ma glace fond aux pôles et que les ours polaires vont disparaitre !

Mais je compte sur toi pour prendre soin de moi dorénavant. Merci.


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